lundi 29 septembre 2008

Inspiration.....pfffffffff......

Aïe, aïe.... nous ne sommes bientôt plus en règle avec l'état Omanais car nos visas touristiques (pour moi et les enfants) sont prêts d'expirer.


On nous menace de devoir ressortir du pays pendant 20 jours !!! Branle bas de combat, appel en France pour récupérer un acte de mariage qui arrivera trop tard, rendez-vous pris en urgence avec Saif, omanais du bureau de Pierre, chargé des papiers pour tenter de négocier un prolongement de visa, avant de pouvoir faire notre visa résident en bonne et due forme.


Devant le secrétaire qui tente de traduire notre lettre en anglais sur son clavier arabe, Pierre et moi échangeons des regards amusés : nous essayons de lui faire comprendre que Romane et Charline sont des prénoms, qu'elles sont jumelles, qu'elles n'ont pas le même numéro de passeport même si la photo est la même. Rien à faire, pendant près d'une heure, il se trompe toujours de passeport et recommence sa lettre sans arrêt et sans succès. Vu que tout est écrit en arabe, on a toujours des doutes. J'admire Pierrot et sa patience légendaire ici. Je comprends maintenant pourquoi il se plaint qu'il n'est pas toujours efficace au boulot. Il faut savoir respirer un bon coup et prendre son mal en patience régulièrement.


Au bout de 10 impressions, je pars avec les précieux sésames guidé par Saif pour l'obtention de la prolongation du visa. Il ne nous reste que 2 heures avant la fermeture des guichets administratifs. « You take your car. Don't worry. I drive slowly ». Ouf, il a une voiture rouge un peu voyante.... Je n'ai aucune idée d'où il m'emmène et j'ai intérêt à m'accrocher avec ma nouvelle petite Daiatshu style Mister Beans. « Slowly, slowly.... tu parles, il fonce droit devant sans mettre ses clignotants » et bientôt, je me retrouve avec 4 voitures rouges devant moi. « Mais c'est lequel ????????? ». Vachement originale la berline rouge de cake en Oman !!! Bon, on se calme, on respire un grand coup.... Je vais bien le reconnaître. Pas de chance, au volant, je ne vois que des petites koumas omanaises qui dépassent du siège..... Pffffffffff.... Bon, je tente au pif direction l'autoroute car une des voitures rouges met enfin son clignotant...... et je crois me rappeler que l'aéroport est par là. Bingo ! La voiture rouge m'amène vers un grand bâtiment tout prêt de l'aéroport. J'ai encore un petit doute quand je sors de la voiture, mais le visage sous la kouma m'adresse un grand sourire..... Ouf, c'est le bon.


Et là, je me retrouve dans une immense salle remplie à craquer de disdashas immaculées et de koumas. Pas une femme, pas un indien, pas un paki, pas un enfant, pas..... rien que des disdashas et des koumas !!! Inspiration....pffffff...... Instant de profonde solitude au milieu de la foule. Saif m'amène vers un siège et tout à coup, tous les sièges autour de moi se vident.....C'est étrange de voir que tout le monde est entassé et que moi, je dispose d'un bel espace autour de ma personne.....Quoi, je sens pas bon ? On va dire que c'est le respect de la femme, hein ! L''instant de solitude devient une éternité d'autant plus que Saif est parti en parlant de « take ticket ». Pas de blague, hein, j'espère qu'il va revenir.


Puisqu'il semble qu'il faut attendre, autant en profiter pour observer. Si les omanais sont tous habillés pareils, ils ont le chic pour trouver le détail qui fait la différence : les raybans clipés dans la disdasha ou portée sur la bouche (très à la mode mais pas très pratique pour discuter), la barbichette taillée en pointe ou à l'intégriste, les sandales de cuir à fine semelle glissante avec une ou deux boucles au choix et un diams qui scintille, le portable greffé à l'oreille ou en bandoulière....Je n'aurai jamais pu imaginer qu'il y avait autant de modèles de kouma.....et de styles de broderie. Tiens, je réalise aussi tout à coup que je vais avoir du mal à reconnaître Saif dans cette foule de clone. Le coté rassurant, c'est que lui au moins n'aura pas de mal à me retrouver !!!! Si il revient ......pffffff......
















L'attente est longue et le petit coup fil de Pierrot me rappelle qu'« il faut savoir garder son calme et être patient en Oman ». Et reinspiration.....pfffff.... Cela va beaucoup mieux quand Saif arrive enfin avec son clin d'œil en coin pour me faire comprendre qu'il a réussi à magouiller des places dans la file d'attente. Et effectivement, 5 minutes plus tard, sous des regards hostiles, je me retrouve face au policier qui daigne me jeter un coup d'œil une fraction de seconde. Passeport, tampon, carte bleue.... « OK, no problem Madame, evrything is Ok »..... Un mois de répit et un long pfffffff de soulagement cette fois, en m'effondrant sur le siège de ma Mister Bean's car purple.

samedi 20 septembre 2008

Djabel Akhdar, la montagne verte



Qui aurait pu croire qu'on puisse ressentir la sensation de froid en Oman en cette saison ? Deux hypothèses : soit se rendre compte que ses climatiseurs sont réglés par erreur sur 22°, soit aller faire un tour sur les montagnes autour de Mascate.



A deux heures et demi de route de la capitale, nous avons testé le bivouac sur le Djabel Akhdar (2500m). Pour y accéder, on a l'obligation d'avoir un 4x4 en règle, contrôlé par un poste de police avant d'entamer la montée. La route est goudronné mais très, très, très raide et elle mène à un immense plateau désertique sur lequel est posée la ville locale, Sayk, qui vit un peu en autarcie. Imaginez le plateau du Vercors sans sa verdure mais parsemés d'oliviers torturés, avec un Lans-en-Vercors tout blanc mais sans manteau neigeux, les pylônes de la station de ski s'étant transformés en minaret. Un peu d'imagination, que diable !!!



Et là, tout à coup, on respire : il fait 25°C en journée, et 15°C la nuit. Une belle caillante quand on n'a pris que 3 duvets pour 5 ! On va être obligé de se transformer en kosovars en empilant les tee-shirts, laines polaires, sacs à dos sur les pieds.... pour résister au froid.... Qui aurait pu l'imaginer ?

C'est aussi en montagne que l'on peut faire du trekking et se balader au milieu des villages abandonnées. Oman est un pays de progrès et de développement et pour le Sultan, il n'est plus concevable que des omanais vivent comme au début du siècle. C'est donc tout naturellement, qu'ils ont été invités à abandonner leur village d'origine pour se voir offrir par le gouvernement, une villa neuve, avec marbre et grand mur d'enceinte à quelques mètres de là.


Du coup, ces petits villages typiques, jolies mosaïques de terre, nichés dans le flans des montagnes (type village troglodyte du Yemen), qui faisaient le charme du pays sont désormais inhabités. Le cheminement de village en village est superbe au milieu des palmeraies vertes des wadis, des vergers de grenadiers et des équilibres dangereux sur les bords des falaj1. Pour que le dépliant touristique soit parfait, il manque tout de même au tableau, l'arrondi d'un visage d'enfant dans l'entrebâillement d'une porte ou la silhouette d'un voile vaporeux. Juste un peu de vie.....




Les équilibres vertigineux sur les bords des falaj


















Nos rencontres plus ou moins furtives du jour .....














1Petits canaux qui amènent l'eau dans les jardins

samedi 13 septembre 2008

Les petits oasis du désert



Autre réalité incontournable du pays, les balades dans les Wadis.
Notre petite bande de bivouaqueurs, après avoir plié les tentes sous un soleil de plomb (on retrouve Charlotte sous la grosse roue du 4x4 en train de nous faire un malaise !), a décidé aujourd'hui de remonter le Wadi Shab. Le rendez-vous est pris avec la canicule omanaise de cette fin d'été : 40° le plus souvent affiché au thermomètre voiture ! Et pourtant, à l'école, on nous dit qu'on a de la chance et qu'il fait assez bon en ce moment !!! Autant dire que la fraicheur des Wadis représente un véritable oasis pour nous. Il est temps de se gaver de VERT, couleur plutôt rare par ici. Traverser les palmeraies luxuriantes qui bordent le Wadi, contempler les immenses falaises qui l'entourent, se baigner tout habillé dans les eaux émeraudes et limpides au creux des rochers pour faire baisser la température du corps, nager dans les gorges effilées du canyon pour rejoindre une grotte, remonter à la corde et sauter, sauter et sauter encore. « Noé, tu nous fais peur !!!! ».




On retiendra entre autres, de ce premier WE : les bons moments autour du feu à échanger sur la vie en Oman avec la bande des V.I.E déjà bien rodés à la vie locale, une rencontre sympa avec la famille de Fabienne et Arnaud (famille parisienne arrivée comme nous, il y une quinzaine de jours à Mascate), les délices de la mer et du wadi, les bons fou rires pour tenter de pique-niquer et de boire en cachette pour éviter de ressembler à des harengs desséchés sans pour autant froisser les musulmans qui font ramadan......

Le Kit du Wadi

Deuxième WE à Oman et il est temps de passer aux choses sérieuses.... La tribu des Wadis ne doit pas faillir à sa réputation et pour ce faire, elle s'est rapidement dotée de l'essentiel : le kit du Wadi !!!
Celui-ci se compose donc : d'un gros 4x4 « Prado » avec la clim obligatoire (pour les connaisseurs, c'est un 4x4 bien luxe et bien polluant qui nous correspond à merveille !!!), d'une panoplie camping avec tente Décathlon 2 secondes, d'une vingtaine de litres d'eau, d'un GPS et de l'incontournable Coran du baroudeur : l'Oman off road1. Accessoirement, le kit de base peut être complété par un équipement de plongée, du matériel d'escalade, de canyoning ou de via ferrata. Pour notre première exploration, nous choisissons uniquement le matériel de plongée.....

Après avoir intégré qu'on était bien le WE – et oui, ici le WE correspond au jeudi et vendredi, ce qui implique une certaine difficulté à assimiler que l'on retourne au travail le samedi et dimanche – nous prenons la direction de la côte Est pour une première exploration d'un certain Wadi ash Shab. Là, une petite explication sémantique s'impose et il est temps qu'on comprenne l'origine de notre tribu : Le WADI est une gorge profonde et très encaissée traçant son sillon au milieu de l'aridité où coule parfois de l'eau, voire peut abriter des vasques d'eaux cristallines. Synonyme suivant les pays : canyon, oued, lavak...... Ces trésors du désert sont nombreux en Oman. Parfois, l'eau coule à flot, parfois, ils sont à sec mais peuvent devenir de véritables fleuves destructeurs en cas de cyclone. Aujourd'hui, pas de danger : le ciel reste immuablement bleu et lumineux comme il l'est environ 363 jours par an. Avantage : une économie certaine sur l'abonnement à un site météo et une simplification pour choisir sa tenue chaque matin !

La route de la côte Est sillonne au milieu des montagnes arides. Tout au long de cette espèce d'autoroute en chantier, on traverse ça et là des villages arabes où s'enchainent mosquées à minaret blanc et à coupole bleue. En dehors de ces petits signes de vie, on se sent au cœur d'un monde minéral et inhospitalier, digne d'un atterrissage sur la planète mars. A cette heure chaude de la journée et en période de ramadan de surcroit, les musulmans restent au frais à l'abri des maisons ou des voitures climatisées et personne n'ose directement affronter le soleil de plomb.

Environ 2 heures de route plus tard, on met en marche le GPS. On s'est donné rendez-vous avec un groupe de jeunes français (collègues de travail de Pierre entre autres) pour un bivouac sur une plage de sable blanc au bord de la mer. Le GPS clignote tout azimut : Ah bon, c'est là qu'il faut quitter l'autoroute ? Et c'est là, qu'on comprend enfin l'intérêt d'avoir un 4x4 si on en doutait encore. Tout au long de cette autoroute locale, on peut s'échapper quand on veut et partir sur des pistes à peine tracées qui se dessinent dans tous les sens entre roche et sable.

L'arrivée sur la « White Beach » est un peu magique : belle bande de sable extrêmement fin et doux et de rochers (only for us) et beau bain de mer en perspective. Malgré une visibilité sous l'eau plutôt nulle, Noé hurle soudain : « J'ai vu une tortue, j'ai vu une tortue me passer dessous.... ».










A la tombée du jour, les tortues sont souvent curieuses et n'hésitent pas à venir au bord de la plage. Une fois de plus, on a le bonheur de voir sortir leurs petites têtes de l'eau. Pour ce WE, elles ne se dévoileront pas plus, mais on ramassera au milieu des coquillages, des écailles de tortues ramenées par les vagues.

Quelques bémols sont tout de même à noter à ces paysages paradisiaques : il faut commencer par faire le ménage des bouteilles plastiques avant d'activer le feu pour le barbecue et planter nos tentes. Coté écologie, les omanais ont encore beaucoup à apprendre mais on aura l'occasion d'en reparler.


Ce premier bivouac sous le croissant de lune omanais, bercé par le va et vient des vagues et les crich-crich d'un crabe qui creuse son trou sous la tente de Pierrot et Noé restera forcément inoubliable. « Dans quelques semaines, la routine », diront nos amis habitués.

Le soleil se lève tôt en Oman et il est important de connaître la technique du baroudeurs qui plante sa tente à l'ombre du 4x4 pour gagner quelques heures de sommeil. Au petit jour, pendant que Pierrot teste la solidité du calcaire omanais, rien ne vaut une belle plongée matinale en snorkling2 pour découvrir un petit condensé du monde sous marin : petits poissons aux rayures jaunes et noires, poissons coffre, gros poissons tout rond et tout plat orange fluo, ban de poissons effilés qui se déplacent en rang serré et qui virent tous de bord en même temps dans une chorégraphie sans faute.... Ce matin l'eau est beaucoup plus claire et Romane ne cesse de pousser des cris sous l'eau en manquant de s'étouffer à chaque fois qu'elle aperçoit une nouvelle espèce de poissons. On nous avait pourtant prévenu : la nage en apnée au milieu d'un aquarium vivant en mouvement est une réalité d'Oman.


1Guide de l'explorateur en Oman
2Plongée en apnée avec masque, tuba et palmes









mercredi 10 septembre 2008

Home Sweet Home

Un beau jardin tout vert.... Derrière la maison, l'ambassade de Tanzanie et les montagnes arides, futurs terrains d'aventures.



Et une petite balade dans notre quartier "Médina Sultan Quaboos"... dit « MQ » (prononcé à l'anglaise). Plutôt chicos et paisible.

dimanche 7 septembre 2008

Smily Nono




Une semaine après notre arrivée, notre Nono a enfin retrouvé le sourire et sa bonne humeur.


Il lui suffisait de se faire une copine à l'école (Nejma), de sentir la maison un peu plus accueillante, de voir enfin un chameau en vrai (après toutes ces promesses de pays du désert, il désespérait), d'aller manger au restaurant au bord de la mer avec les collègues de boulot de papa, de visiter des palaces de luxe pour en prendre plein les yeux, de faire du canoë dans la mer, de faire des ploufs et des ploufs dans les piscines ....



Ce n'est qu'un début : on a encore tout à découvrir aux pays des Wadis!!!

mardi 2 septembre 2008

..... Et Ramadan



Pour le pays entier, ce mardi 2 septembre est aussi « the D-Day ».
C'est premier jour de Ramadan et la vie sera un peu bousculée pendant les 28 jours qui vont suivre. Les magasins, entreprises et administrations sont ouverts en horaires réduits (9 h-13heures) et il est interdit de manger et boire en public entre le levé et le couché du soleil. Espérons que cette petite pause annuelle laisse un peu plus de temps à Pierrot au niveau du boulot car depuis notre arrivée, il ne touche pas terre. Notre « busyman » jongle entre les rendez-vous de travail, les formalités à régler sur place pour monter la boite, notre installation et pour couronner le tout : l'achat dernière minute d'un terrain sur Monestier.... Qui peut faire plus, peut faire mieux ou..... moins !!!

Cette période de Ramadan nous complique aussi un peu l'installation. Tout est au ralenti : branchement de l'ADSL, dédouanement des malles, commandes et livraisons différées..... Mais cela donne un air de fête au pays un peu comme chez nous, à la veille de Noël. Les devantures de magasins regorgent de sucrerie, les caddies sont pleins, les musulmans ont tous le sourire et sont très sympathiques.

Dans cette ambiance festive, on ne s'étonne plus de voir débarquer chez nous à 23 heures passées, un pakistanais balèze qui baragouine un mélange incompréhensible d'arabe et d'anglais et qui porte sur son dos notre nouvelle cuisinière et notre machine à laver le linge. A partir de la tombée du jour, tout le monde s'active à nouveau et travaille tout une partie de la nuit..... On chuchote que dans les maisons, les femmes cuisinent toute la journée pour préparer l'Iftar, une véritable orgie de plats chaque soir. Mais pour le moment, nous ne connaissons pas de musulmans qui pourraient nous faire partager cette tradition.

Elise, notre petite voisine, chuchote aussi pour impressionner Romane et Charline que : « Ils mangent tellement qu'ils ont même des salles pour vomir avant de retourner manger à nouveau..... ». Ah, les fantasmes d'enfants !!!!

En période ordinaire, cinq fois par jour, on entend l'appel à la prière de l'Imam dans tout le quartier. Pendant le Ramadham, ce chant prend d'autant plus d'intensité. Les enfants ont pris l'habitude de m'appeler dès qu'il retentit et nous nous postons dans le jardin en silence pour nous faire bercer par cet appel envoutant. Parenthèse hors du temps : le calme revient et la tension de l'arrivée s'apaise. ALLAH AKBAR1!!


1Dieu est Grand !

D-Day : French school...

Ce mardi 2 septembre est un grand jour pour tous ici.
Pour nous, c'est la rentrée des classes à l'école française et la nuit n'a pas été très bonne. Noé ne parle plus et fait un gros effort pour contenir ses larmes à chaque fois qu'il ouvre la bouche. On ne le reconnaît pas....













A 7 heures 10 pétantes, everybody is ready ? Chacun porte sa petite valise cool box avec son pic-nique et....... pas de cartables : les malles ne sont pas encore arrivées !!! Le moteur de notre superbe « Yaris saloon » ronronne déjà (temps de chauffe non nécessaire, il fait déjà 37°) et je répète une dernière fois avec Pierrot le trajet école qui dure environ 20 minutes suivant les embouteillages. Si la conduite ici n'est pas trop sport, il n'y a en revanche que des voitures de cakes !!!! Tiens, elles sont assorties aux salons « mille et une nuit » au bon goût rococo !

La pression monte et les cœurs s'accélèrent à l'approche de l'école perdue au milieu du désert. Nous ne sommes pas trop surpris en découvrant l'architecture impressionnante du bâtiment : nous avions eu le loisir de l'admirer sur le site Web de l'école de Mascate, depuis la France. Baignoire et jakuzi dans chaque classe, piscine sur le toit, escalier et lustre somptueux, petit patio avec fontaine...... Est-on vraiment dans une école ? Il paraît que c'est un richissime omanais qui a fait construire cette grande villa qu'il loue à présent à l'école française de Mascate.






Sous le préau, les visages inquiets se découvrent et se scrutent. Près de 20 nationalités différentes pour 150 enfants environs. On entend un peu de français, toujours de l'anglais et pas mal d'arabe et on découvre un joli dégradé de couleur de peau allant du très clair au plus foncé. Pour nos petits sinardoux qui n'ont presque jamais vu d'arabe et de noir, cela fait un peu rattrapage d'un coup !!

Madame Salem, la directrice et maitresse de Romane et Charline, met rapidement tout le monde à l'aise : elle s'amuse à faire de l'humour pince sans rire et à gronder les parents. Il paraît qu'elle aime faire du théâtre, alors elle ne se prive pas d'en faire à l'école..... Dès le début, le ton est donné : « Vous pouvez m'appeler Madame Salem ou maitresse. Je ne vous donne pas mon prénom, nous ne sommes pas des copains-copines....compris ? ». Gloups, on oublie le tutoiement et on songe avec nostalgie à l'ambiance très friendly de l'école de Sinard. Mais en définitive, les filles ont l'air de l'apprécier.

Le maître de Noé, Monsieur Conand est plus conforme à nos habitudes. Tout le monde s'accorde à dire que c'est un excellent maitre et qu'il est très attentionné. Noé nous revient rassuré de ce point de vue même si pour cette première journée, il ne s'est pas vraiment fait de copains.

« Oui, mais j'arrive pas à retenir leur nom !!!! »....Entre les Nejma, Ryan, Malik, Rita, Rida, Sirine, Farah et Mohamed....., il va falloir qu'il fasse fonctionner sa mémoire. Si son problème d'intégration vient uniquement de là, nous sommes confiants. Signe encourageant : la nuit suivante, tous les trois ont dormi comme des anges bercés par le doux ronron des climatiseurs.